The Dead Web – The End @ Ludwig Museum (Budapest) / 24 janvier – 26 avril 2020 [coproduit par Molior]

[Image (détail) : In Extremis (2020), Dominique Sirois & Baron Lanteigne. Crédit : Baron Lanteigne]

DOMINIQUE SIROIS & BARON LANTEIGNE (QC-CA) / JULIEN BOILY (QC-CA) JULIE TREMBLE (QC-CA) PROJET EVA (SIMON LAROCHE & ETIENNE GRENIER) (QC-CA) FRÉDÉRIQUE LALIBERTÉ (QC-CA) LAUREN HURET (FR/CH) / LUKAS TRUNIGER (CH) & NICOLA L. HEIN (DE) / SIMON & ROMAIN DE DIESBACH (CH) / BRIGITTA ZICS (HU/UK) / PÉTER FORGÁCS (HU) / TAMÁS KOMORÓCZKY (HU) / ZOLTÁN SZEGEDY-MASZÁK (HU) / JÁNOS SUGÁR (HU) / BALÁZS BEÖTHY (HU) // ET DES ŒUVRES DE LA COLLECTION DU MUSÉE PAR LES ARTISTES / AND WORKS FROM THE MUSEUM COLLECTION BY THE ARTISTS: LAJOS CSONTÓ (HU) / ROMAN ONDAK (SK) / GYULA VÁRNAI (HU) / BÁLINT BORI (HU) / SOCIÉTÉ RÉALISTE (HU/FR)

Une coproduction de MoliorThe Dead Web – The End a été présentée au Ludwig Museum à Budapest (HU), en co-commissariat avec Béla Tamás Kónya, du 23 janvier au 26 avril 2020.

A Molior coproduction, The Dead Web – The End was presented at the Ludwig Museum in Budapest (HU), in co-curating with Béla Tamás Kónya, from January 23 to April 26, 2020.

« La fin d’Internet serait-elle pour bientôt ? »

Tout a commencé en mai 2015, lorsque j’ai lu sur lemonde.fr un article qui postulait la possibilité d’un effondrement du World Wide Web. Bien que cet évènement soit hautement hypothétique, plusieurs articles ont été écrits sur le sujet, en réaction à un symposium scientifique organisé par la Royal Society sur la « capacity crunch » (crise de capacité) d’Internet.

Dans un contexte où le réseau pourrait s’effondrer avant même la fin de son « adulescence » – en 2023, le Web tel que nous le connaissons aura à peine plus de 25 ans –, on peut tenter de figurer la chute et une forme d’après-monde du Web : Carcasses vides de serveurs et mers de déchets électroniques ? Néant numérique des écrans ? machines imitant le Web ? Internet artisanal ? Quelle forme l’expression, à la fois dématérialisée et délocalisée, du pouvoir – économique assurément et par défaut politique – prendrait-elle si la machine se trouvait débranchée ? Mais aussi, qu’est-il possible de faire ou de dire en attendant ?

Comment occupe-t-on – ou pas – un temps et un espace dits de sursis, un espace-temps désormais partagé entre les réalités numériques et physiques ?

C’est dans la foulée de ces réflexions qu’ont été rassemblées ici des propositions artistiques faisant écho aux questions soulevées. L’exposition originale était composée d’artistes québécois et nous avons pour l’occasion ajouté des œuvres d’artistes hongrois, certaines sélectionnées grâce à un appel à projets, d’autres provenant de la collection du Musée Ludwig ou choisies parmi les œuvres web pionnières appartenant aux archives de C3 – Center for Culture & Communication. Nous avons également ajouté des œuvres d’artistes suisses ayant participé à l’exposition The Dead Web présentée dans le cadre de la dernière édition du Mapping Festival. Cette approche offre une perspective particulière à partir de laquelle nous pouvons développer et analyser la façon dont nous envisageons le Web et, du même coup, la possibilité de sa disparition.

The Dead Web – The End a été présentée pour la première fois au centre d’artistes Eastern Bloc, à Montréal, en janvier-février 2017, puis au Mirage Festival à Lyon, France en avril 2019, et au Mapping Festival à Genève, Suisse en mai-juin 2019.

Ce projet est produit par le Musée Ludwig – Musée d’art contemporain et Molior. Il a obtenu le soutien du EMMI (Emberi Erőforrások Minisztériuma), du Müpa, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du gouvernement du Québec, de Pro Helvetia, du Conseil des arts de Montréal, de LOJIQ – Les offices jeunesses internationaux du Québec, du Goethe-Institut et de Samsung.

Le partenaire associé du Musée Ludwig – Musée d’art contemporain est C3 – Center for Culture & Communication.

« Will the Internet End Soon? »

It all began in May 2015, when I read an article on lemonde.fr that spoke of the possibility of a collapse of the World Wide Web. Although this event is largely hypothetical, several articles have been written on the subject in response to a scientific symposium that the Royal Society organized around the Internet Capacity Crunch.

In a context where the network could collapse even before the end of its “adultescence” —in 2023, the Web as we know it will barely be more than 25 years old—we can try to picture the fall of the Web and the after-world that would ensue: Empty server carcasses and a sea of electronic junk? A digital oblivion on all screens? Machines imitating the Web? A handcrafted Internet?

How will the at once dematerialized and delocalized dynamics of power structures be impacted in both their evident economic and inevitably political manifestations if the network is disconnected?

The Dead Web – The End was presented for the first time at the Eastern Bloc Artist Center in Montreal in January-February 2017, and then at the Mirage Festival in Lyon (France) in April 2019, and at the Mapping Festival in Geneva (Switzerland) in May-June 2019.

This project is produced by the Ludwig Museum – Museum of Contemporary Art and Molior. It received support from EMMI (Emberi Erőforrások Minisztériuma), Müpa, Canada Council for the Arts, Conseil des arts et des lettres du Québec, Gouvernement du Québec, Pro Helvetia, Conseil des arts de Montréal, LOJIQ – Les Offices jeunesse internationaux du Québec, Goethe-Institut and Samsung.

The associate partner of the Ludwig Museum – Museum of Contemporary art is C³ – Center for Culture & Communication.

Images et information sur les oeuvres et artistes / images and information on the artworks and artists [Molior] >

(Plus de documentation visuelle à venir / more visual documentation to come)

Catégories :Commissariat / Curating