[Image – extraite de la vidéo : INTERTYPES (2019), Tanya St-Pierre & Philippe-Aubert Gauthier]

Commissaire invitée pour Art souterrain « Chronométrie ». Avec des oeuvres des artistes : Katherine Melançon, Caroline Monnet, Amélie Laurence Fortin, Pascale LeBlanc Lavigne, Tanya St-Pierre & Philippe-Aubert Gauthier – présentées au Palais des congrès de Montréal, à la Place-Victoria, au Centre de commerce mondial de Montreal et dans l’Édifice Jacques-Parizeau, du 10 au 30 avril 2021.

Énoncé commissarial >>

Le temps implique un rapport perceptuel qui est extrêmement variable et volatile. Entre les urgences qui viennent accélérer le rythme de nos vies quotidiennes, et des mises sur pause qui obligent à ralentir comme seul un confinement pandémique peut le faire, il y a un spectre entier de temporalités qui régissent nos existences. 

Sa capacité d’agir sur les objets du monde, de les transformer à travers des cycles de vie (Katherine Melançon) ou la manière dont il altère parfois les choses à force de répétition (Pascale Leblanc-Lavigne), constitue un aspect clé de notre rapport au temps. Cela permet d’à la fois mesurer et « voir » le temps, qui autrement reste intangible et fuyant. Tout comme le ralentissement rotatif d’un objet, à la limite de l’arrêt, ou la variabilité de révolution des astres (Amélie Laurence Fortin), qui évoquent également une forme d’élasticité temporelle, une relativité. Le temps est aussi ce qui permet de prendre du recul, de percevoir les choses différemment, de repenser sa posture, de réviser l’histoire grand H (Caroline Monnet). L’histoire des peuples mais également celle des connaissances, des développements technologiques et de la notion de progrès (Tanya St-Pierre & Philippe-Aubert Gauthier). 

Dans l’absolu, le concept de temporalité ne peut qu’être spéculatif et indéfini. Incarnation de l’impermanence et de la mouvance, il est d’emblée inscrit au cœur même de l’existence – ne s’agit-il pas de la condition sine qua non ?

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Guest curator for Art souterrain « Chronometry ». With artworks by the artists: Katherine Melançon, Caroline Monnet, Amélie Laurence Fortin, Pascale LeBlanc Lavigne, Tanya St-Pierre & Philippe-Aubert Gauthier – presented at the Palais des congrès de Montréal, the Place-Victoria, the Centre de commerce mondial de Montreal and in the Édifice Jacques-Parizeau, from April 10 to 30, 2021.

Curatorial statement >>

Time implies a perceptual connection that is extremely variable and volatile. From the emergencies that accelerate the rhythm of our daily lives, to the pauses that force us to slow down as the pandemic confinement has been able to do, there is a whole spectrum of temporalities that govern our lives. 

By transforming objects of the world through life cycles (Katherine Melançon) or altering things sometimes through repetition (Pascale Leblanc-Lavigne), time’s action is key aspect of our relationship with it. It allows us to both measure and “see” time, which otherwise remains intangible and elusive. Just like the rotational slowing down of an object, at the limit of stop, or the variability of revolution of the stars (Amélie Laurence Fortin), which also evokes a form of temporal elasticity and relativity. Time is also what makes it possible to step back, to perceive things differently, to rethink one’s posture, to revise history with a capital H (Caroline Monnet). The history of peoples but also the history of knowledge, technological developments and the notion of progress (Tanya St-Pierre & Philippe-Aubert Gauthier).

In the absolute, the concept of temporality can only be speculative and indefinite. As the embodiment of impermanence and movement, it is immediately inscribed at the very heart of existence – is it not the sine qua non condition?

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Entrevue vidéo / Video interview « Mot de la commissaire » [FR] >>

Catégories :Commissariat / Curating